Dieu n’a pas de parti politique, et jésus encore moins. Aucun évangile, aucun verset de la bible, je parle de la vraie bible et non de ces bibles trafiquées pour des desseins inavoués, aucun verset de ce livre sacré n’autorise autant les prêtres catholiques à se substituer aux leaders politiques, et du coup on les entend prendre position sur qui doit être président ou dresser le profil de celui qui doit l’être.
Tel n’est pourtant pas la mission de l’église qu’on n’entend jamais lorsque les enfants sont enlevés, égorgés, (j’attends encore de savoir la réaction de l’église en rapport avec cette tête d’enfant retrouvée la semaine dernière dans une poubelle à Yaoundé) qui reste étrangement muette dans différentes affaires de sociétés, les sectes maléfiques qui prennent de l’ampleur, viols, crimes rituels, lutte contre l’homosexualité, maltraitance et meurtre dans les gendarmeries etc. En tant qu’entité morale, c’est pourtant dans ce cadre-là qu’on aurait dû entendre ces prêtres catholiques qui s’imaginent que les titres ronflants qu’ils se donnent évêques, archevêques, et que sais-je encore leur confère un rang administratif de fait.
Pour qui parle finalement Mgr Kleda ? la question se pose de plus en plus avec acuité avec ces trois évêques qui se sont désolidarisés de son engagement la semaine dernière à orienter les votes.
Dans nos pays d’Afrique central, certaines
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Le courant électrique tue. Faisons-y attention les églises comme l’église catholique se sont transformée en parti d’opposition, et systématiquement surtout en période électorale, ils sortent de leur presbytère pour prendre les sentiers ô combien immondes de la politique. Certains sont même nommés à des postes de responsabilité politiques et administratifs importants, à des niveaux élevés.
Au Cameroun, l’Eglise catholique a toujours entretenu des relations avec la politique. Ces relations peuvent être tantôt dites de proximité ou celles dites d’éloignement. Elles peuvent aussi être plus ou moins douteuses. A la lumière des analyses, elles sont devenues de plus en plus floues.
Le président de la république Amadou Ahidjo, en interdisant le multipartisme en 1966, six ans après l’indépendance, privait alors la population d’instances d’expression et de revendications. Par conséquent, l’Eglise et plus particulièrement l’Eglise catholique, deviendra le « lieu d’expression de divers intérêts catégoriels«
C’est ainsi que l’église catholique se retrouve au cœur même des arcanes du pouvoir politique. Elle ne se réduit plus aux fonctions doctrinales ou à la gestion de la cité, et elle oubli son rôle primordial de porte-parole des opprimés tel que souligné plus haut...
C’est ainsi que la Religion catholique Et les Politiques sont aujourd’hui Les Amants Maudits De L’espace Public Au Cameroun. L’église catholique tout particulièrement s’est muée en parti de l’opposition, parfois avec des relents tribaux, et des réverbérations idéologiques.
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Une chose est certaine, l’église catholique est moins présente sur le front social où on l’attend le plus, notamment dans le combat contre les sectes qui nous envahissent ; on entend les porteurs de soutane davantage dans les mièvres vagissements portant sur des questions de politique politicienne. Cette église là doit choisir définitivement entre représenter l’espoir du paradis, où continuer sur les sentiers de l’enfer politique. Les deux sont inconciliables.
Comme disait quelqu’un récemment, « Jésus-Christ n’a jamais présidé une Commission électorale », « Rendons à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Quand on essaie de mélanger les deux, c’est dangereux. Le résultat est toujours explosif et négatif »